Lagem Taaba signifie, en langue mossi, Unis pour avancer ensemble. C’est tout le Pays de La Châtaigneraie qui oeuvre au développement de cette commune du Burkina Faso. Confiance mutuelle Dimanche, l’association Lagem Taaba organise sa journée humanitaire, la Marche de l’espoir. L’objectif est de collecter des fonds pour financer les actions de solidarité en faveur de Bokin. « L’ensemble des villages qui constituent aujourd’hui ce qu’il est convenu d’appeler la commune de Bokin, ce sont environ 65 000 habitants, répartis sur une surface équivalente à trois de nos communautés de communes », explique Jean-Marie Girard, président de l’association.
Lagem Taaba rassemble plus d’une centaine de membres, soutenus par de nombreux bénévoles, des partenaires et diverses collectivités : communes, communauté de communes, Département, Région. « Depuis 30 ans, une aide réfléchie a pu être mise en place en fonction des vrais besoins, exprimés par les responsables burkinabés et la population de Bokin, dans une relation de confiance mutuelle. »
Nourrissons sauvés C’est ainsi qu’ont pu se concrétiser des actions dans le domaine de la scolarisation de plusieurs centaines d’enfants ; la construction d’écoles, de collèges, le parrainage d’enfants. Plusieurs forages ont été réalisés, pour un accès à l’eau plus facile et plus propre, « ce qui a permis l’amélioration du quotidien et de la santé de plusieurs centaines de personnes ».
À ce jour, plus de 1 000 vélos, collectés en Vendée, ont été expédiés. « Ils rendent les trajets et le transport de marchandises moins pénibles, en particulier pour les femmes et les enfants. » Plusieurs milliers de boîtes de lait premier âge ont été envoyées, « ce qui a permis de sauver nombre de nourrissons ». Projets en cours Pour cette année, ces diverses actions sont poursuivies et un conteneur sera expédié, en fin d’année avec des vélos, des fournitures scolaires, divers matériels.
Les gros projets portent principalement sur des forages, réalisés grâce à des partenariats avec la Saur et Vendée eau. « Les habitants de Bokin vont aussi construire un bouli, c’est-à-dire une petite retenue d’eau qui permettra une double culture sur les parcelles agricoles : en saison humide, ce sera la culture du maïs et du mil. En saison sèche, grâce à l’irrigation, ils pourront développer les cultures maraîchères : choux, tomates, oignons… La retenue sera aussi utile pour les animaux ».